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Paroisse

Bienheureux Jean-Joseph LATASTE

Le château de Cadillac a été transformé en prison pour femmes à partir de 1822. Trois catégories de détenues y sont accueillies :les condamnées aux travaux forcés, les condamnées à la réclusion criminelle et celles qui étaient sous le coup d’une peine correctionnelle. Pour les encadrer une vingtaine de personnes, comprenant à l’époque où le Père Lataste vient prêcher : un directeur et une équipe administrative, quatre gardiens et douze religieuses surveillantes, les Filles de la Sagesse qui habitent la prison même.

Les détenues travaillent douze à treize heures par jour et six jours sur sept. Elles sont chargées d’ateliers de couture et de certains services dans la centrale. Les seules pauses autorisées sont celles des repas et des promenades dans la cour. La prison de Cadillac comptait 397 détenues en 1864.La prisonnière modèle que le Père Lataste trouve devant lui est une jeune femme originaire de la campagne, illettrée, assez souvent mariée avec des enfants et principalement condamnée pour vol ou pour infanticide. l’ensemble des prisons françaises, la prison de Cadillac ne se démarque pas par son excellence.

Brefs extraits de sermons ou prières du Bienheureux J. Joseph Lataste

 

Au matin du 15 septembre 1864, le frère Jean Joseph arrive devant la porte de la prison « marqué par les préjugés populaires » (Sermon 407) et avec « la pensée que ce serait peut-être inutile » en date du 2 janvier 1865).

Pourtant le soir même il s’adresse aux détenues et plutôt que de se présenter comme l’envoyé d’un Dieu juge, il préfère se placer en frère, en ami : 

 « Mes chères soeurs […] Voyez encore : je ne sais si vous avez pris garde à ceci :  En commençant, comment vous ai-je appelées ? –

 Mes chères soeurs 

Comprenez vous cela ?

Que m’êtes-vous après tout ?

Hier, je ne vous connaissais pas et dans quelques jours nous nous séparerons peut-être pour ne plus nous revoir ici-bas.

Bien plus, vous êtes des femmes dégradées (nous pouvons bien nous dire nos vérités, nous sommes en famille).

Vous êtes des femmes dégradées, avilies, mises au ban de la société, si vous sortiez d’ici, si l’on savait d’où vous sortez, on vous montrerait du doigt,  on se méfierait de vous, on ne voudrait pas de vous peut-être même pour servante ou pour femme de peine.

Je n’approuve point cela, je sais bien que c’est injuste souvent, cruel, tout ce que vous voudrez. Mais enfin,  cela est ainsi. […]  Et moi, moi, ministre de Dieu, consacré quoique très indigne, au service de ses autels, voué pour toute ma vie à la privation absolue de tout ce dont vous avez abusé, volontairement lié par les Voeux perpétuels de pauvreté, d’obéissance et de chasteté, moi je viens à vous de moi-même, sans attendre que vous m’ayez  appelé, et vous tendant les mains,  Je vous appelle : mes bonnes, mes pauvres, mes chères Soeurs »        EXTRAIT -Sermon 90, du 15 septembre1864). 

 

 

 

 

…On nous dit souvent, je voudrais être saint, mais comment faire ? Aimez ! mais aimer comme Joseph, laissez faire en vous ce que Dieu voudra, ce n’est pas difficile. Soyez dans son cœur et dans ses mains comme le voyageur en wagon (S.234)
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…la prière est la respiration de l’âme. Par la prière nous rejetons de notre sein l’air pauvre et corrompu de nos poitrines et nous aspirons à la place l’air pur et sain qui nous vient du Ciel ; nous commander de prier toujours c’est nous commander de respirer, et nous commander de respirer, c’est nous commander de Vivre. Prier Dieu, c’est appliquer notre âme à la source de vie et y boire
à longs traits.
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Ô Marie, donnez-nous de croire comme vous avez cru, d’aimer comme vous avez aimé, d’entendre et d’observer la parole de Dieu comme vous l’avez entendue et observée, de faire en toute chose la volonté du Père comme vous-même l’avez accomplie (S.99),
Et quand sonnera l’heure dernière entraînez-nous avec vous jusqu’à la patrie où l’on ne se quitte plus, où l’on ne meurt plus (S.88)
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Verdelais le 26 octobre 1857, « …Ô Marie, mon avocate et mon refuge, mon secours, ma force, mon soutien, mon espérance, ma joie, ma douceur, ma vie mon tout après Dieu. Marie, protégez-moi bénissez-moi, portez-moi.»

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